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Le sport nous donne d’innombrables leçons. Quand je pense à mon propre parcours sportif, certains des faux pas que j’ai faits comme jeune athlète me font grimacer. Cela ne signifie pas que je ne commets pas d’erreurs aujourd’hui. Après tout, certaines personnes apprennent lentement, et même celles comptant plusieurs années d’expérience peuvent se tromper. Voici donc quelques leçons apprises, que je vous présente comme des mises en garde, dans l’espoir que les nouveaux athlètes puissent éviter ces erreurs.

  1. Un programme, un plan : Avant mes premiers Jeux paralympiques, à Sydney, en 2000, je m’entraînais avec mon équipe universitaire, mais j’étais toujours en contact avec mon ancien entraîneur de club, et je faisais à l’occasion des entraînements qu’il me suggérait. L’entraîneur de l’équipe universitaire en a eu vent et m’a confronté à ce sujet, après quoi je me suis entièrement consacré à son programme. Cependant, en intégrant les deux approches d’entraînement, je surtaxais probablement mon corps, et je me rappelle m’être senti épuisé en préparation des Jeux de Sydney. Au final, mon guide et moi avons terminé au deuxième rang lors de la finale du 1 500 mètres; je sentais que la première place nous avait glissée entre les mains.Leçons apprises : Faites confiance à votre entraîneur et au plan que vous avez élaboré avec son soutien. Ce plan peut toujours être modifié, et l’important est que vous travailliez en collaboration pour mettre en œuvre les changements qui s’imposent.
  2. Manger pour performer : Les athlètes compétitifs cherchent toujours une façon d’avoir un avantage sur leur adversaire, et cela inclut aussi l’alimentation. Au fil des ans, j’ai essayé d’éliminer le gluten de mon alimentation, et j’ai même été végétarien quand j’étais jeune. Le problème, si on oublie les cas d’allergies ou d’intolérances alimentaires, est que bon nombre des récentes approches nutritives sont restrictives et difficiles à maintenir. Un autre point à considérer est que le poids est indéniablement lié à la performance dans certains sports. Être léger, sans trop l’être, est une « réalité précaire », selon Martin Fritz Huber. Néanmoins, les aliments sont les alliés des athlètes. Les problèmes surviennent lorsque la relation avec la nourriture devient compliquée. Je me rappelle de plusieurs courses infructueuses attribuables à une faible alimentation dans les heures et les journées qui ont précédé.Leçons apprises : Ne limitez pas votre consommation d’aliments pour accroître votre performance. Chrissie Wellington, athlète de triathlon et gagnante de plusieurs courses Ironman de Kona, à Hawaii, nous donne de bons conseils sur le sujet : « Avoir une saine alimentation qui permet une bonne performance athlète n’est pas compliqué du tout. Le principe de base est le suivant : ne vous compliquez pas la vie; mangez des aliments naturels le plus possible; équilibrez la consommation de calorie et les dépenses énergétiques; et faites preuve de modération dans tout. »
  3. Oubliez les petites choses : Il est parfois important pour les athlètes d’avoir une bonne mémoire à court terme. Un sommeil inadéquat, un entraînement infructueux ou un compétiteur qui dépasse les attentes sont des éléments qui peuvent nuire à notre confiance. Je me rappelle de ma participation aux Championnats du monde d’athlétisme de l’IPC en 2006. Mon guide et moi nous sommes rendus de peine et de misère à la finale du 800 mètres. Et pour compliquer les choses, j’avais à peine dormi la nuit précédant la course; mes attentes étaient donc basses. Lors de la finale, nous avons couru tout juste derrière le meneur pendant 650 mètres, puis j’ai eu un gain d’énergie et nous avons pris les devants pour enfin gagner la course.Leçons apprises : Ayez confiance en votre préparation et votre capacité de surmonter des obstacles. C’est inévitable : nous allons être confrontés à des difficultés à un moment ou l’autre, mais nous avons la capacité de transformer ces expériences en des occasions d’apprentissage qui peuvent orienter notre développement.
  4. Développez toute votre personne : Nous investissons toute notre énergie dans le sport qu’on aime, mais cela ne signifie pas que nous devons négliger les autres aspects de notre vie. Pour ceux et celles qui consacrent d’innombrables heures chaque semaine à respecter la maxime citius altius fortius, mettre tous les œufs dans un seul panier sportif peut être difficile. Avant les Jeux paralympiques d’Athènes de 2004, j’ai pris congé de la banque où je travaillais afin de m’entraîner à temps plein. Bien que j’avais toute la journée pour m’entraîner, manger, faire une sieste et m’entraîner de nouveau, je me demandais si c’était trop ou pas assez. Il arrivait parfois que je ne m’entraînais pas avant tard en soirée. Je suis passé d’un horaire quotidien chargé à un horaire quasiment vide, et je me suis alors senti perdu.Leçons apprises : Ne vivez pas en isolation. Soyez conscients que même si vous êtes dévoués à votre sport, il est possible de faire des études, d’avoir un emploi et de développer d’autres intérêts qui peuvent complémenter votre vie d’athlète de haute performance.
  5. Apprenez à dire non parfois : Les athlètes peuvent être menés de tous bords, tous côtés. Souvent, ils voient le verre à moitié plein, et c’est pour cette raison qu’il peut être difficile de refuser une occasion qui semble intéressante, même si elle constitue une distraction par rapport à notre entraînement. J’ai été victime de ce principe lorsque j’étais jeune. Cependant, j’ai récemment refusé une invitation de faire l’objet d’un documentaire qui impliquait plusieurs jours de tournage sur la piste. Ça n’a pas été facile, car c’était présenté comme une merveilleuse opportunité, et en plus, peu de gens ont l’occasion de communiquer leur passion d’une façon unique. Si j’avais accepté, ça aurait signifié de consacrer des heures d’entraînement avec une équipe de tournage en portant un micro, ce qui aurait été une distraction alors que c’est une année où je me concentre à me qualifier et à me préparer pour les Jeux de Rio.Leçons apprises : Soyez honnêtes avec vous-mêmes, et sachez que c’est correct de refuser poliment une offre si vous n’êtes à l’aise, notamment s’il s’agit de passer du temps hors du terrain de jeu.

Il n’y a aucun doute que le parcours que prend chaque athlète est unique. La plupart d’entre nous apprennent par essais et erreurs. En nous penchant sur certaines erreurs que nous commettons en tant qu’athlètes et desquelles nous avons tiré des leçons, nous pouvons éviter de refaire ces erreurs et, qui sait, nous pourrons inciter les nouveaux athlètes à suivre un parcours plus facile.


Références

Fritz Huber, Martin. « Does Distance Running have a Weight Problem? » Outside Online, 30 octobre 2015. Consulté en ligne le 2 mars 2016.

« Para-Swimming ». Comité paralympique canadien. Consulté en ligne le 2 mars 2016.

Wellington, Chrissie. « My Favourite Session : Food and Fuel ». Article de blogue, consulté en ligne le 2 mars 2016.


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